Centre des Opérations d'Urgence Sanitaire.
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Hôpital de Fann en face du CNLS (Comité National de Lutte contre le Sida)

La plupart des discussions que nous entendons sur Ebola concernent les trois pays les plus touchés. Cependant, l’épidémie a eu de graves répercussions sur toute la région de l’Afrique de l’Ouest, en particulier sur les pays limitrophes de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone.

Récemment, nous avons eu l’honneur d’entendre quelques mots de la ministre sénégalaise de la Santé, Awa Coll Seck , qui a partagé l’impact d’Ebola sur son pays et quelques leçons clés qu’ils ont apprises.

Lorsque le Sénégal a entendu parler de l’épidémie en Guinée, ils ont agi rapidement pour préparer autant que possible la possibilité que quiconque voyage au Sénégal soit porteur de la maladie. Cette préparation comprenait la création d’un centre des opérations d’urgence (COU) axé sur la santé et la mise en œuvre de leur stratégie d’intervention d’urgence. L’un des plus grands défis était d’essayer d’éduquer les agents de santé sur la façon de lutter contre Ebola, car personne n’avait d’expérience avec cette maladie particulière.

On pourrait dire qu’en fin de compte, le Sénégal a eu de la chance. À ce jour, une seule personne est entrée dans le pays avec la maladie, et les préparatifs avant-gardistes du Sénégal ont porté leurs fruits. Leur préparation n’était certainement pas de la chance, mais reflétait leur réactivité proactive au début de l’épidémie. Ils ont pu isoler le patient et retrouver ses contacts pour arrêter efficacement de nouvelles infections.

Alors que le ministre Coll Seck réfléchissait à cette période désastreuse, elle a expliqué quatre leçons clés apprises. La première leçon a été l’importance du leadership politique. Au Sénégal, les dirigeants politiques, à commencer par le président Macky Sall, ont immédiatement reconnu qu’Ebola pouvait avoir un impact néfaste sur le pays et ont autorisé les agences appropriées à prendre des mesures rapides. Cela a encouragé la collaboration et une préparation et une prévention efficaces.

Par la suite, reconnaître et affronter la maladie a permis une communication claire et convaincante, que le ministre Coll Seck a considérée comme la deuxième leçon essentielle. Alors qu’elle dirigeait la réponse de la nation à Ebola, elle a essayé d’être aussi transparente que possible avec le public. Son équipe a travaillé en étroite collaboration avec la presse pour éduquer les journalistes sur Ebola et fournir des mises à jour régulières aux citoyens. En outre, ils ont entrepris des campagnes de sensibilisation à Ebola à la télévision et à la radio pour encourager des mesures préventives telles que le lavage des mains et l’évitement des zones surpeuplées. Cette approche a été si efficace que le désinfectant pour les mains s’est rapidement vendu à travers le pays et le président Sall a dû partager un message de suivi garantissant que le savon et l’eau étaient suffisants.

La troisième leçon apprise était la nécessité d’une implication communautaire. La mobilisation des dirigeants communautaires qui avaient déjà la confiance des citoyens a permis aux gens de tous horizons d’entendre parler d’Ebola et de faire ce qui était nécessaire pour se protéger. Par exemple, l’imam près du domicile du ministre Coll Seck exhortait régulièrement sa congrégation à se laver les mains et à surveiller les symptômes d’Ebola.

Source: www.tackleebola.org

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