Le premier cas est une jeune patiente âgée de seize (16) ans, transférée le 29 avril 2017, par voie aérienne (Air Mauritanie), de l’hôpital Amitié de Nouakchott vers le CHU Aristide le Dantec à Dakar pour un syndrome hémorragique fébrile. Elle est venue accompagnée par sa mère et d’autres membres de sa famille proche qui eux sont arrivés par voie routière.
Reçue et hospitalisée dans le service de médecine interne, les analyses biologiques effectuées par l’IPD, ont donc confirmé le diagnostic de fièvre hémorragique de Crimée-Congo, probablement transmise par des tiques.
Le deuxième cas se trouve être la mère de la patiente ci-dessus décrite qui a présenté, au cours de son séjour à l’hôpital Le Dantec, un syndrome infectieux mais sans manifestations hémorragiques.
Le Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire et en collaboration avec l’IPD et l’hôpital Aristide Le Dantec, a pris les mesures de contrôle nécessaires pour contenir la maladie (identification et suivi des contacts dans l’entourage proche des patientes, du personnel soignant de l’hôpital Aristide le Dantec et des malades qui ont partagé la même salle d’hospitalisation…). Ce même travail est en cours pour identifier les contacts éventuels lors du vol Nouakchott-Dakar, en collaboration avec le Contrôle Sanitaire aux Frontières Aériennes (CSFA), les autorités aéroportuaires et la compagnie Air Mauritanie.
Le COUS, Point Focal National RSI du Sénégal, a bien entendu notifié ces deux cas à l’OMS en vertu des dispositions du RSI 2005. Par ailleurs, en tant qu’Institution Nationale de Coordination du Centre Régional de Surveillance et de Contrôle des Maladies de la CEDEAO basé à Abuja,
L’évolution clinique des deux patientes s’est faite vers la guérison avec un bilan biologique qui revenait à la normale. Elles sont sorties de l’hôpital le 10/05/2017 et sont retournées immédiatement en Mauritanie avec tous leurs accompagnants.
Aucun autre cas suspect n’a été noté parmi les autres accompagnants.
De même, aucun des contacts identifiés parmi le personnel soignant de HALD n’a développé de signes évocateurs à ce jour et les prélèvements effectués par l’IPD étaient tous négatifs.
Pour rappel, La fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) est une maladie courante provoquée par un virus (Nairovirus) de la famille des Bunyaviridés, transmis par les tiques. Il provoque des flambées de fièvre hémorragique virale sévère, avec un taux de létalité de 10 à 40%.
Elle est endémique en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient et en Asie, dans les pays en deçà du 50ème degré de latitude nord, limite géographique de la principale espèce vectorielle, une tique.
Le traitement de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo Chez l’homme, repose principalement sur le traitement symptomatique de soutien à visée générale.
La prévention et la lutte au niveau des animaux et des tiques est difficile.
Il n’existe pas de vaccins utilisables chez l’animal.
Chez l’Homme, il n’existe pas actuellement de vaccin sûr, efficace et disponible à grande échelle.
En milieu médical, Les agents de santé qui soignent des patients pour une FHCC présumée ou confirmée ou manipulent des échantillons prélevés sur eux doivent appliquer les précautions d’usage contre l’infection, parmi lesquelles les règles de base pour l’hygiène des mains, le port d’un équipement de protection individuel, la sécurité des injections et les enterrements sans risque.
Pour plus d’information : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs208/fr/
